Sur les traces du phare de Boujdour
Communication CNT
23 janvier 2024

Sur les traces du phare de Boujdour

La région de Laâyoune Sakia El Hamra regorge de sites historiques qui constituent aujourd’hui sa mémoire vivante. Ces monuments ancestraux chargés d’histoires trouvent leur origine dans les civilisations qui se sont succédé sur les provinces du Sud avant leur indépendance dans les années 70. Mais également et surtout dans les histoires des aventuristes ayant pris part au Maroc.

A une dizaine de kilomètres de Boujdour (180 km au sud de Laâyoune) sur la façade atlantique de Cap Boujador, toute personne qui arpente le littoral ne manquera pas de remarquer le fameux phare de la ville qui point le bout de son nez et qui se dresse fièrement depuis des siècles.

Considéré comme le premier phare à voir le jour au Maroc, ce monument n’est rien que le résultat d’une aventure à caravelle menée par un navigateur portugais au nom de Gil Eannes en 1434. Ce dernier explorateur en quête d’une route maritime pour les Indes et leurs épices était le seul à pouvoir franchir le « Cap de la peur », car tout le monde avait peut à cette époque d’être englouti par les ténèbres qui se trouvaient, selon la légende, au-delà de ses limites.

Le phare de Boujdour aventurier de l’époque mesure 54 m de hauteur (70 m au-dessus du niveau de la mer) et 3 m de diamètre et il est composé de 246 marches d’escalier sous forme de spirale. Une information surprenante qui va certainement vous plaire, ce phare constituait la seule construction en béton, depuis sa construction au 17e siècle jusqu'au 6 novembre 1975.

Il a été réaménagé par les espagnols en 1950 pour devenir ainsi le signal de l'entrée de la rade aux bateaux pour permettre de s’approvisionner en matériel et provision ou décharger leurs cargaisons. Sa rénovation lui a permis de faire face aux aléas climatiques et de préserver ses caractéristiques architecturale, patrimoniale et historique.

Au fil des années, le fameux phare de Boujdour est devenu le noyau de la perle de provinces du Sud. Il a joué un rôle majeur dans l’histoire du commerce maritime à travers l’amélioration des conditions de navigation et il a su résister aux aléas du temps pour devenir le témoin du développement démographique et urbain de la ville de Boujdour depuis sa création en 1976.

Aujourd’hui, ce phare est plus qu’un simple édifice accomplissant un rôle fonctionnel, mais un symbole historique et touristique qui ne cesse d’attirer les esprits curieux concernant son histoire captivante. Il s’agit d’un monument typique de la région qui représente la mémoire vivante de la population de la province, en particulier et les Marocains en général.

La population locale affiche un attachement particulier à ce lieu emblématique. Ce grand intérêt se manifeste clairement dans les combats menés par les fils de la région contre l’occupant espagnol, dans la mesure où il a constitué, selon les historiens, un moyen de les protéger des raids qui les visaient de temps à autre et un point de repère pour les nomades.

Que vous soyez désireux de découvrir Gil Eanes ou passionné par les traces de nos ancêtres, ce lieux vous plaira. Ce fleuron du patrimoine architectural de la ville vous impressionnera par sa belle stature et la vue panoramique qu’elle donne sur les côtes de Boujdour.

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